Cette semaine, la paracha Vayétsé nous raconte la rencontre et le mariage de Yaakov Avinou avec Léa Iménou puis Ra’hel Iménou.
Léa enfanta 6 tribus alors que Ra’hel ne tombait pas enceinte. Excédée, elle implora Yaakov Avinou : « donnes-moi des enfants, ou sinon je suis morte ». La Guémara apprend d’ici qu’une personne sans enfant est considérée comme morte. Mais la question reste entière : d’où Ra’hel connaissait cet enseignement ? Pourquoi a-t-elle prononcée cette phrase ?
Rav Yonathan Eïbéchits, dans son livre Yéarot Dvach, répond en citant deux autres Guémarot.
Les Sages nous apprennent comment vaincre le yétsèr hara (mauvais penchant) : « un Homme doit toujours que son bon penchant l’emporte sur son mauvais penchant ; s’il n’y arrive pas, qu’il étudie encore plus la Thora ; s’il n’y arrive toujours pas, qu’il lise le Chéma Israël ; si même ça ne sert pas, qu’il pense au jour de sa mort ».
Une autre Guémara s’interroge : comment les femmes ont-elles droit au Monde Futur ? En effet, puisque la Thora donne droit au Olam Haba, et que les femmes sont dispensées de son étude, comment peuvent-elles avoir accès au Olam Haba ? Les Sages répondent qu’en envoyant leurs enfants étudier au Talmud Thora et à la Yéchiva, elles sont associées à leur étude et donc ont droit au Monde Futur.
Ainsi, explique le Rav, Ra’hel voulait vaincre son yétsèr hara, mais étant dispensé de l’étude et de la lecture du Chéma, elle voulait avoir un mérite dans l’étude de ses enfants. Sans enfant, il ne lui resterait donc que la dernière solution : « se souvenir du jour de la mort » ! C’est pour ça qu’elle dit à Yaakov Avinou : « donnes-moi des enfants, ou sinon je suis morte » !