Tetsavé 5784 – n°430

Rav Haïm Shmoulevtiz

La paracha de la semaine poursuit le récit de la construction du Mishkan, ainsi que la fabrication des habits du Cohen Gadol.

Ce Sanctuaire fut construit dans le désert après la sortie d’Egypte, puis, après l’entrée en Erets Israël, fut fixé à Gilgal puis à Shilo, Nov, Guidon avant que le premier Temple fut inauguré par le Roi Shlomo.

Depuis la destruction du deuxième Temple par les romains il y a près de 2000 ans, nous sommes donc orphelins de cette résidence divine sur Terre. Cependant, la sainteté du Bet Hamikdash continue jusqu’à ce jour. Même complètement détruit, et dépourvu de ses ustensiles (Arche Sainte, Ménora, autel etc), la sainteté y est restée et il nous est formellement interdit de nous rendre sur le Mont du Temple sous peine de recevoir la peine la plus grave : karèt (excommunication).

A l’inverse, le Har Sinaï sur lequel fut donné la Thora n’a aucune interdiction ! Au moment du dévoilement divin, il existait bien un issour de le toucher ou d’y monter. Mais immédiatement après, même le troupeau pouvait y monter pour paître.

Comment expliquer cette différence ?

Le Rav ‘Haim Shmoulevitz enseigne que ces deux lieux et moments exceptionnels qui ont fondé le Am Israël sont complètement disparates. En effet, le don de la Thora fut un cadeau offert aux Bné Israël sans aucun effort de la part du peuple. A l’inverse, la construction du Mishkan résulta de nombreux dons matériels de la part de chaque juif, mais également d’un investissement et d’un travail nécessaires au Sanctuaire : de la maçonnerie, de l’orfèvrerie, de la couture etc …

Ainsi, les efforts qu’ont fournis le Am Israël créèrent une sainteté éternelle qui existe jusqu’à ce jour ! Cette règle est valable dans chaque domaine de la vie, qu’il soit matériel ou spirituel. Chaque effort produit pour son entreprise ou pour la construction de sa maison crée un lien très fort. De même, le labeur dans l’étude de la Thora ou la téfila leur confère un niveau complètement différent, et procure un vrai na’hat à Hakadosh Baroukh Hou.

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