La Paracha nous enseigne la mitsva du Chabat. La Guémara (Chabat 10b) cite le Midrash suivant : “Hakadosh Baroukh dit à Moché : j’ai un beau cadeau dans mes trésors qui s’appelle Chabat et je veux l’offrir au Am Israël; vas les prévenir“.
Le Chabat est le cadeau le plus important offert aux juifs. Le Hafets Haïm présente la parabole suivante : lorsqu’un couple se fiance, ils commencent à s’offrir réciproquement des cadeaux. S’il arrive qu’ils interrompent tout contact et ne se rencontrent plus, les mauvaises langues diront qu’ils se sont séparés, bien qu’une raison puisse expliquer cet éloignement temporaire.
Cependant, si la fiancée commence à rendre au fiancé les cadeaux qu’elles avaient reçus, et qu’elle ne porte plus à son doigt sa bague de fiançaille, il n’y a désormais plus l’ombre d’un doute que le mariage est bel et bien annulé.
C’est identique avec le Chabat, explique le Hafets Haïm; le Chabat est ce merveilleux cadeau qu’a offert Hachem à sa “fiancée”, l’assemblée d’Israël. C’est une alliance éternelle entre eux. Si par malheur, on voit que la fiancée a retiré l’alliance de son doigt (c’est-à-dire qu’elle n’observe plus le Chabat), c’est une preuve que le lien entre Hachem et le peuple juif a été rompu (hass véchalom).
A ce sujet, il raconta qu’un rav voyagea une fois à Vilna pour exhorter les juifs à fermer leurs magasins le vendredi avant le coucher du soleil. L’un d’entre eux n’apprécia pas et frappa le rav. Le Hafets Haïm s’exprima ainsi : “quand arrivera ce jour où j’aurais le bonheur d’être frappé pour augmenter le respect du Chabat ? Heureux est celui qui séjourne en prison pour renforcer la sainteté du Chabat ! Pourvu que j’en fasse parti !”.