Emor 5782 – n°386

La paracha de notre semaine se termine par la mitsva du “Léhèm HaPanim“, les 12 “pains de propositions” qui étaient disposés dans le Mishkan sur la Table en or réservée à cet effet. Ces pains étaient en forme de “‘hèt“, c’est-à-dire que les deux extrémités se faisaient face et tenaient miraculeusement en l’air sans se casser. Chaque semaine, ils restaient pendant 6 jours sur la Table avant d’être remplacés le Chabat par des pains frais. Ils étaient alors consommés par les Cohanim chargés du service divin cette même semaine.

Immédiatement après, la Thora raconte l’histoire du fils d’une juive et d’un égyptien qui blasphéma le Nom Divin. Rashi précise que son blasphème provint justement de la paracha juxtaposée : “Il se mit à railler et à dire : il est d’usage pour un roi de consommer chaque jour du pain frais. L’habitude serait-elle ici d’un pain vieux de neuf jours ?“.

Pourquoi a t-il prononcé de telles paroles contre les mitsvot d’Hakadosh Baroukh Hou ? Il n’avait tout simplement pas compris qu’un miracle se produisait chaque semaine. Les pains restaient frais et le Midrash nous enseigne même que chaque Chabat, au moment de sa consommation, les Cohanim montraient à tous les fumées sortir du pain lorsqu’ils l’entamaient !

Ce miracle, comme tous ceux qui se produisaient régulièrement dans le Sanctuaire, nous propose un enseignement important et éternel. Ces pains de proposition font référence dans la Thora Orale à la parnassa. En les consommant, ils ont l’air de sortir tout juste du four, mais ils sont pourtant prêt depuis déjà plusieurs jours !

Ainsi, quand un Homme gagne de l’argent, il a tendance à penser que c’est un gain nouveau. Il ne doit pas oublier qu’il a en fait été fixé depuis Rosh Hashana lors du jugement de l’année en cours.

Nous devons donc retenir de cette paracha que tout effort supplémentaire sera vain, puisqu’Hakadosh Baroukh Hou a déjà fixé le montant exact de nos revenus pour l’année en cours.

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