La paracha traite de la libération des Bné Israël qui sortirent d’Egypte. Il est écrit dans la Thora que le troisième jour, Hachem ordonna au peuple juif de revenir sur leurs pas, de se rapprocher de l’Egypte, afin de tromper Pharaon.
Lorsque Pharaon constata que le Am Israël faisait demi-tour, la Thora témoigne : « Pharaon dit aux Bné Israël : “ils sont prisonniers de l’Egypte, le désert s’est refermé sur eux” ». Rachi précise qu’en fait, Pharaon s’exprima à propos des Bné Israël, puisqu’ils s’étaient déjà enfuis et ne pouvaient donc pas leur parler.
Le Targoum Yonathan préfère quant à lui rester fidèle au verset et explique que Pharaon parla à Datan et Aviram, ces deux juifs mécréants qui n’avaient pas encore quitté l’Egypte.
Une question se pose : les Sages nous enseignent que 4/5 du peuple étaient en fait des mécréants, qui sont tous morts pendant la plaie de l’obscurité. Pourquoi donc Datan et Aviram n’étaient-ils pas morts avec tous les autres mécréants ?
Le Maharil Diskin répond qu’un mérite revenait toutefois à ces deux impies. Lors de l’asservissement, ils faisaient partie du groupe des responsables, chargés de veiller à la bonne exécution des tâches, et, à ce titre, ils épargnèrent le peuple juif et tentèrent de diminuer la charge de travail. Hachem décida donc d’annuler leur peine et de ne pas les tuer, pour les récompenser de leur unique bonne action !
Le Rav tire une saisissante conclusion : si un racha condamné à mort peut être sauvé par le mérite d’une seule bonne action, combien la récompense d’un Homme se donnant corps et âme à la Thora et aux mitsvot sera grande ! Ainsi que les Sages l’enseignent : « Hakadosh Baroukh Hou ne retranchera aucune récompense, aussi minime soit-elle, à aucune créature » !