Vaéra 5783 – n°410

La paracha de la semaine énumère la généalogie des différentes familles des Bné Israël en Egypte.

A propos de Moshé Rabénou et de Aharon, il est écrit : « C’est ce même Aharon et ce même Moshé, à qui Hashem dit: “Faites sortir les Bné Israël d’Égypte” ». Rashi nous enseigne sur ce verset : « Aharon est parfois nommé avant Moshé , parfois après. C’est pour nous dire qu’ils étaient du même niveau ».

Ce commentaire de Rashi est à priori incompréhensible. Bien qu’Aharon était un géant, il ne pouvait pas approcher le niveau de Moshé Rabénou, à propos duquel la Thora nous livre plusieurs témoignages : “Il n’y a eu aucun prophète tel que Moshé“, “Je [Hashem] lui parle face à face, dans une claire apparition et sans énigmes“, Moshé reçut la Thora directement de la bouche d’Hashem, il ne mangea pas ni ne but pendant 40 jours, …

Il est donc évident que Moshé Rabénou avait un niveau largement supérieur à n’importe quel autre homme sur Terre, fut-il géant comme Aharon !

Il convient de donner l’explication suivante. Moshé et Aharon avaient le même niveau, car ils ont chacun utilisé et profité de leurs forces respectives à 100% de leurs capacités ! Ils ont rempli leur rôle dans ce monde du mieux qu’il le pouvait. C’est exactement ce qu’Hashem attend de nous !

Le Rav Baroukh Beer Leibovitz raconta une fois, qu’enfant, il entendit ses parents se lamenter sur son propre sort, car il n’était pas vraiment assidu ni sérieux dans son étude. Il décida alors fermement de remonter la pente et devint un des plus grands Roch Yéshiva d’avant la guerre. Il avait l’habitude de s’exprimer ainsi : “Imaginez un instant que je n’avais pas écouté derrière la porte et surpris la conversation de mes parents ! Je serais arrivé au Ciel à 120 ans, et on m’aurait accusé d’avoir tué le Birkat Shmouel ! (le nom de son ouvrage monumental)”.

Nous voyons donc que l’essentiel n’est pas de devenir Moshé Rabénou, mais d’exploiter ses capacités et de se donner à 100% pour la Thora et les mitsvot. Hashem nous considérera alors comme Moshé Rabénou !

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