Bo 5783 – n°411

Notre maître le ‘Hafets ‘Haïm

Notre paracha traite des trois dernières plaies avant la sortie d’Egypte.

Avant la mort des premiers-nés, Hakadosh Baroukh Hou ordonne aux Bné Israël : “מִשְׁכוּ, וּקְחוּ לָכֶם צֹאן לְמִשְׁפְּחֹתֵיכֶם וְשַׁחֲטוּ הַפָּסַח – Tirez et prenez chacun du menu bétail pour vos familles et sacrifiez le korban Pessa’h“.

A propos de ce verset, le Midrash nous enseigne : “Retirez vos mains des idoles, prenez dans vos mains un menu bétail et tuez le dieu des Egyptiens“.
Il est nécessaire de comprendre quelle idole les Bné Israël devaient déraciner ? Hashem leur avait pourtant déjà montré pendant les 10 plaies Sa Grandeur et à quel point Il dirigeait et contrôlait la nature ! Comment les Bné Israël pouvaient donc encore s’adonner à l’idolâtrie ?

Cette question prend encore plus d’ampleur lorsqu’on sait que tous les mécréants du Am Israël moururent pendant la plaie de l’obscurité. Il existe d’ailleurs plusieurs avis dans le Midrash sur le nombre d’entre eux qui ont péris : 4 sur 5 (80%), 49 sur 50 (98%), 499 sur 500 (99,8%) voire même 4999 sur 5000 (99,98%) !

Le peu des Bné Israël qui avaient survécu étaient donc des tsadikim ! Comment Hashem leur demanda donc de retirer leurs mains de l’idolâtrie ?

Nous pouvons donner la réponse suivante. Ces Bné Israël ne s’adonnait évidemment pas à l’idolâtrie et ne se prosternaient à aucune statue ni animal et ne vénéraient aucun dieu étranger halila. Mais bien qu’ils croyaient en Hashem, certains s’émerveillaient peut être des miracles accomplis également par les sorciers égyptiens, ou encore pensaient que bien qu’Hakadosh Baroukh Hou a la force et le pouvoir de surpasser la nature, les forces naturelles ont bien un rôle à part entière distinct de celui d’Hashem !

Nous voyons donc que certaines pensées étrangères à Hashem sont considérées comme de la Avoda Zara ! Notre maître le ‘Hafets ‘Haïm avait l’habitude de s’exprimer ainsi : “Vous pensez qu’il est nécessaire de se rendre à l’église pour pratiquer l’idolâtrie ? Nous pouvons même servir un dieu étranger dans notre propre maison, par exemple en étant persuadé que notre parnassa a été acquise grâce à nos dix doigts ou notre intelligence !

Nous devons donc nous renforcer dans la émouna en Hashem et savoir qu’aucune chose dans ce monde, fut-elle la plus futile, ne provient pas d’Hakadosh Baroukh Hou Lui-même !

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