La paracha de la semaine Tazria traite du sujet de la lèpre, cette punition divine qui frappait tout Homme coupable de lachon hara – médisance.
Pour situer la gravité de cette interdiction, nous constatons que deux parachot (Tazria et Metsora) lui sont consacrées, alors que les interdictions alimentaires des animaux impurs font seulement l’objet d’une parenthèse dans la paracha précédente (Chémini).
Une Michna nous enseigne à ce sujet : « כל הנגעים אדם רואה חוץ מנגעי עצמו – Un homme peut voir toutes les infections [décider de les rendre pures ou impures], sauf les siennes ».
En effet, l’Homme est inexorablement corrompu lorsqu’il s’agit de s’autojuger. Il ne peut donc pas décider de son propre statut. En nous observant dans le miroir, nous voyons toujours une personne parfaite et idéale ! Par contre, il est malheureusement plus facile de juger les autres et de les condamner à la hâte.
Par ailleurs, on peut aussi expliquer la Michna de la façon suivante : « toutes les infections que l’homme voit à l’extérieur (houts – חוץ), viennent de ses propres infections ». En effet, tous les défauts que l’on peut trouver chez les autres ne nous sont visibles uniquement car nous en sommes également atteints, ainsi que le Guémara nous enseigne : « כל הפוסל, במומו פוסל – celui qui rend impropre [son prochain] est lui-même impropre et atteint du même défaut ». En effet, si nous n’étions pas nous-mêmes touchés, comment aurait-on pu connaître et identifier un tel vice et accuser notre prochain ?
C’’est la raison pour laquelle Hakadosh Baroukh Hou nous confronte souvent à des situations qui nous énervent. C’est pour nous placer devant nos responsabilités et découvrir nos mauvais trais de caractères à travers la personne qui se trouve en face de nous ! Il faut donc profiter de ces épreuves et saisir la bonté divine qui nous y confronte pour nous donner l’opportunité de nous améliorer.