Chémini 5782 – n°383

Notre maître le ‘Hafets ‘Haïm

La paracha Chémini raconte l’épisode de la mort tragique des deux fils d’Aharon, Nadav et Avihou, qui périrent après avoir offert pendant l’inauguration du Sanctuaire un sacrifice sans l’autorisation divine.

A ce sujet, Moshé Rabénou consola Aharon en disant : « Ceci est exactement ce qu’Hakadosh Baroukh Hou avait annoncé : בִּקְרֹבַי אֶקָּדֵשׁ, וְעַל-פְּנֵי כָל-הָעָם, אֶכָּבֵד  Je veux être sanctifié par mes proches et glorifié à la face de tout le peuple! ».
A ce sujet, pendant la Shoah, alors que le sang juif coulait comme de l’eau, l’Admour de Kamarna vivait au milieu du ghetto avec des milliers d’autres juifs qui étaient anéantis par les souffrances physiques et psychologiques. Pour leur remonter le moral, le Rav s’adressa à eux en citant ce verset. Quand Hashem se dévoile par l’attribut de rigueur avec les justes , il y a deux façons d’encaisser les souffrances :

  1. « Je veux être sanctifié par ceux qui mes proches » : les proches d’Hakadosh Baroukh Hou choisissent cette voie en sanctifiant le Nom Divin lorsqu’ils souffrent, pas seulement en ne se plaignant pas et en ne remettant pas en cause la justice divine, mais également en acceptant les supplices avec amour et joie et en comprenant que ce sont eux qui les guideront vers le Monde Futur.
  2. « et glorifié – אכבד –  à la face de tout le peuple! » : le Midrash enseigne que chaque fois que la Thora parle du « am – peuple », il s’agit de tout un chacun, des gens simples du Am Israël. Glorifier – אכבד –  en hébreu vient de la racine כבד – lourd. Ceci fait référence à ceux qui ne comprennent pas les décisions divines qui touchent les justes, et qui leur paraissent « lourdes » et injustes.

Par ces paroles, le Rav voulait relever le moral de ses élèves et les motiver à se rapprocher d’Hashem en acceptant les souffrances avec amour et ainsi sanctifier le Nom Divin.

Ainsi, lorsque notre maître le ‘Hafets ‘Haïm perdit son fils âgé de 23 ans seulement, il s’exprima ainsi : «  jusqu’à ce jour, j’avais deux amours : celui d’Hashem et celui de mon fils. Désormais, je prouve que mon amour envers Hashem est total en acceptant le décret divin, et je soumets l’amour envers mon fils à l’amour que j’ai envers Hashem qui est encore plus grand » !

De nos jours, où les malheurs se multiplient et où nous ne comprenons pas forcément pourquoi telle ou telle personne méritante souffre, nous devons choisir la voie des “proches” d’Hakadaosh Baroukh Hou renforcer notre amour et notre confiance envers Hashem !

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