Dévarim 5781 – n°356

Au début de notre paracha, Moshé Rabénou réprimande le Am Israël pour les nombreuses fautes qu’ils commirent pendant les 40 années passées dans le désert.

Il fit allusion à chacune des fautes pour ne pas faire trop honte au peuple. Il dit entre autres “Entre Parane et Tofel, et Lavane“. Rashi nous enseigne “Nous avons parcouru tout le texte sans y trouver d’endroit appelé Tofel ou Lavan. Il s’agit ici, en fait, de reproches qu’Il leur a adressés pour avoir couvert (taflou) [d’injures] la manne qui est « blanche » (lavan) en disant : « … et notre âme est dégoûtée du pain misérable »“.

Les Sages nous enseignent plusieurs qualités matérielles et spirituelles extraordinaires attribuées à cette nourriture divine:

  1. elle avait le goût qu’on désirait
  2. elle était livrée à domicile, sans aucun effort ni contrepartie financière
  3. elle était complètement digérée dans le corps, sans aucun besoin d’en rejeter une quelconque partie
  4. c’était la nourriture que mangeait les anges

Comment les Bné Israël purent-ils donc se plaindre de la manne ? On peut renforcer la question en constatant que le sujet de leur plainte était justement une des qualités de la manne : ”puisque la manne est absorbée complètement dans notre corps, elle gonflera et notre système digestif !”.

Comment comprendre un tel comportement du Am Israël ?

On apprend de là un mauvais trait de caractères malheureusement souvent présent chez l’Homme. Celui qui cherche des défauts en trouvera toujours, et altèrera même son jugement pour considérer une qualité comme un défaut. C’est exactement dans ce sens qu’allait le reproche de Moshé Rabénou aux Bné Israël : comment purent-ils renier les bienfaits d’Hashem (kfiyout tova – כפיות טובה), et se plaindre de Ses bontés plutôt que de Le remercier même sur les “mauvaises” choses ?

A notre niveau, ne sommes-nous pas submergés de bontés divines chaque jour de notre vie ? Et bien que chacun d’entre nous traverse des épreuves, si has véshalom nous cherchons des points négatifs, nous les trouverons toujours ! Nous pourrons toujours nous plaindre ! C’est en réalité une kfiyout tova envers Hakadosh Baroukh Hou.

A la veille de 9 av, où nous commémorons la destruction du Temple en raison de la haine gratuite, combien ceci est-il d’actualité ! Pensons à voir toujours la grandeur de notre prochain et non ses défauts, que nous parlons chacun sur notre prochain de manière droite et respectable à tes yeux et que n’apparaissent aucune haine entre une personne et son prochain, à Hachem ne plaise. (Prière de Rabbi Elimelekh de Lizensk)

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