Chémot 5782 – n°372

Rav Shmouel Rozovski

Cette paracha commence par le récit de l’asservissement des Bné Israël en Egypte, et des différents décrets de Pharaon pour maintenir cette oppression. En autres, il décida de jeter dans le Nil et de tuer les nouveaux nés mâles pour empêcher la naissance de Moshé Rabénou.

Yokhévèd et Myriam, refusant de participer à cette extermination, furent convoquées par Pharaon qui les réprimanda. Rashi nous apprend qu’elles avaient chacune un surnom : Yokhévèd était nommée Chifra parce qu’elle « embellissait – mechapèreth » l’enfant par les soins qu’elle lui prodiguait. Miryam s’appelait Poua, parce qu’elle « s’exclamait » à l’adresse du nouveau-né et lui « parlait », comme le font les femmes pour calmer un enfant qui pleure (poua signifie : « émettre un cri »).

Le Rav Shmouel Rozovski tire un enseignement important de ce Rashi. Bien que Yokhévèd et Myriam bénéficiaient toutes les deux du “roua’h kodèsh“, cette inspiration divine réservée à quelques tsadikim, la Thora les nomme et les loue uniquement en fonction de leur rôle auprès des enfants du Am Israël. Nous apprenons donc que le plus grand niveau des femmes d’Israël est leur dévouement pour s’occuper des enfants.

Plus encore, leurs sacrifices et risques pour les sauver leur permirent d’atteindre le niveau de “roua’h hakodèsh, ainsi qu’il est écrit dans le Shéma : « vous ferez toutes mes mitsvot et vous serez saints pour Hashem ». Nous voyons bien que la pratique des mitsvot rend saint et pas l’inverse, comme certains essaient malheureusement de nous faire croire.

Encore plus important, ces deux femmes extraordinaires n’agirent pas ainsi par miséricorde ou par pitié pour ces bébés Au contraire, la Thora témoigne qu’elles craignirent Hashem !

Ainsi, c’est une grande leçon pour les femmes vertueuses de notre peuple. Dans le Am Israël, élever et éduquer ses enfants ne provient pas d’un sentiment naturel d’attachement au fruit de ses entrailles, mais tire sa source aussi dans une crainte profonde du Ciel. En gardant à l’esprit que l’objectif est de réjouir Hakadosh Baroukh Hou et de fonder un foyer de Thora, de motiver son mari et ses enfants à étudier la Thora, la femme peut s’élever comme Myriam et Yokhévèd au statut d’inspiration divine !

Laisser un commentaire