Béhar 5781 – n°350

Notre paracha est appelée Behar, en référence au premier verset qui précise qu’Hachem parla à Moshé Rabénou “Béhar Sinaï – sur le mont Sinaï”.
Il lui enseigna les lois de la Shémita, la 7ème année du cycle de la terre où on devait abandonner nos champs et se consacrer entièrement au service divin, sans se préoccuper de savoir comment nous pourrions subsister pendant la 8ème et le début de la 9ème année.

Le Midrash bien connu demande : “Quel rapport entre la Shémita et le Har Sinaï ?“. En effet, toute la Thora a été donnée au Har Sinaï et pourtant, ce n’est pas précisé dans les versets avant chaque enseignement ! Le Midrash répond que cela vient nous apprendre que de la même façon que tous les détails des lois de la Shémita ont été dit au Har Sinaï, c’en est ainsi pour les détails de chaque loi de la Thora.

Le fameux élève du Ari Zal, le Rav Haïm Vittal, donne une explication intéressante. On aurait pu penser qu’un homme doit absolument se consacrer 24h/24 corps et âme pour Hachem, se séparer de ce monde-ci et ne pas travailler, et rester toute sa vie au Beth Hamidrash. Il est bien sûr évident que ceux qui consacrent toute leur vie à l’étude sont dignes de louanges interminables, mais on apprend de la Shémita que même celui qui travaille de a sueur de son front peut et doit atteindre des sommets spirituels s’il agit selon le mode d’emploi donné pour la Shémita : il travaillera 6 ans pour se consacrer totalement la 7ème année à l’étude, il travaillera 6 jours et il profitera du Shabbat pour se rapprocher d’Hachem, et enfin, il travaillera 6 heures pour ensuite aller étudier et participer à un cours de Thora.

Ainsi, l’étude devient le joyau de la journée qui éclaire notre existence. Comme l’explique Rabbi Yéhouda HaLévi dans le Couzari, la Thora est le fruit de la journée, et nous ne devons pas oublier que même le plus grand arbre n’a été planté et n’a d’intérêt que pour ses fruits.

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