Béhaalotékha 5781 – n°351

La paracha de la semaine traite notamment de la mitsva de Pessa’h Shéni. La Thora nous dit : “Il y eut des hommes qui étaient impurs, et qui ne purent faire le Korban Pessa’h ce jour-là. Ils se présentèrent devant Moshé et devant Aharon, ce même jour, et dirent: Nous sommes impurs; mais pourquoi serions-nous privés d’offrir le sacrifice d’Hachem (le Korban Pessa’h) ?“.

Concernant l’identité de ces hommes, 3 avis sont ramenés dans la guémara de Soucca. Rabbi Yossi haGlili pense qu’il s’agissait des hommes chargés de transporter le cercueil de Yossef lors de la sortie d’Egypte. Rabbi Akiva estime qu’il s’agit de Mishaèl et Eltsafane, qui se chargèrent de sortir les corps de Nadav et Avihou du kodèsh hakodashim. Enfin, l’avis de Rabbi Itshak stipule qu’il s’agissait des Bné Israël qui s’occupèrent d’enterrer un “mète mitsva, un converti qui n’avait pas de proche parent.

Dans le désert, le camp des Bné Israël comptait des millions de personnes. Il est évident qu’il ne se passait pas un seul jour sans qu’une quelconque personne décède. On ne comprend pas pourquoi les Sages cherchent à tout prix à trouver de qui il s’agissait ? La question d’offrir un sacrifice en état d’impureté ne concernait pas uniquement les trois exemples cités par les Sages.

Le point commun entre ces trois avis est que les personnes concernées se rendirent impures pour transporter des corps qui n’étaient pas de leur famille. Ainsi, ils remplirent un rôle public au service de la collectivité. C’est pour cela qu’ils demandèrent à Moshé Rabénou de leur trouver une solution ! Bien qu’ils furent dispensés d’accomplir la mitsva du Korban Pessa’h (puisque leur impureté provenait d’une mitsva à laquelle ils étaient astreints), ils implorèrent Hashem de participer à cette mitsva.

Le Rav Yérou’ham de Mir explique que leur volonté fut tellement grande, qu’Hashem créa une nouvelle mitsva spécialement à leur demande : le sacrifice de Pessa’h Shéni !

Le Rav tire d’ici un enseignement extraordinaire. C’est dans ces moments où l’Homme ne peut accomplir une mitsva qu’on peut prouver notre attachement à Hashem et à sa Thora, en faisant le maximum pour s’imposer cette mitsva ! Certains essaient de trouver des raisons pour s’exempter de la pratique des mitsvot, mais nous devons essayer au contraire de demander à les accomplir même quand nous ne le pouvons pas !

C’en est de même pour l’étude ou pour le soutien à ceux qui étudient la Thora : on pense parfois qu’on n’a pas la force, l’esprit ou l’intelligence pour comprendre tel passage de guémara ou pas assez de moyens pour aider un kollel ou une yéshiva. La réponse est désormais claire : si on désire vraiment profondément comprendre ou soutenir financièrement cette étude, alors Hashem nous donnera tous les moyens intellectuels ou financiers nécessaires, au même degré que notre volonté !

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