La paracha traite essentiellement du recensement des Bné Israël. Quand on observe bien les versets, on tire une grande leçon : on ne fait aucune différence dans le décompte entre entre les 70 Anciens, les dirigeants de tribu, les Talmidé Hakhamim, les membres du Sanhédrin …
Jusqu’au dernier juif, il n’y a aucune différence entre eux ! Tout le monde est juif et a donc des devoirs ! Cependant, ils diffèrent suivant les catégories.
Un riche juif résidait à Brisk, et il était connu pour ne jamais aider les pauvres qui avaient pourtant grandement besoin de son soutien. Les gabayïm chargés de ramasser la Tsédaka allaient donc voir le Bet HaLévi pour qu’il le réprimande. Cependant, le Rav savait qu’il allait être compliqué de le raisonner, et décida d’attendre le moment opportun. Ce moment arriva le soir de Yom Kippour.
Alors que la majorité des fidèles avait quitté la synagogue, certains rabbanim étaient restés et commencèrent une longue nuit d’étude, pour pouvoir amasser suffisamment de mérites pour le Grand Jugement. Ce fameux riche prit également place, et décida de passer la nuit à lire des Téhilim.
Le Rav l’approcha et lui demanda s’il était habitué aux nuits blanches. Il répondit par la négative mais précisa que les Téhilim protègent et l’aideront pour le Jugement.
Le Rav lui demanda alors : “Quelle est la sanction prévue pour un soldat se rendant à l’ennemi en pleine guerre ?”. Le riche répondit : “Il doit être fusillé”. Le Rav continua : “Et dans le cas où un soldat changerait de corps d’armée sur un coup de tête, par exemple de l’armée de terre à la marine ?”. Le riche dit également : “Il sera également fusillé. Si en temps de guerre, chaque soldat commence à n’y faire qu’à sa tête, la défaite est assurée”.
Le Rav l’attaqua alors : ” Tu sais pourquoi je te demande cela ? Demain, nous passerons tous en jugement, et nous voulons tous être acquitté et adoucir la sanction. Depuis le Ciel nous été as transmis les manières d’y arriver. Les Sages ont reçu des forces supplémentaires pour étudier assidûment. Par contre, Hachem t’a donné à toi une richesse pour te permettre de faire du Héssèd et d’aider les pauvres. Demain, les anges ouvriront ton compte et vérifieront tes actions. Que trouveront-ils ? Qu’au lieu de donner de la Tsédaka et de soutenir les institutions de Thora, tu as lu des Téhilim ! Ecoute mon conseil et prends sur toi dès maintenant de distribuer de la Tsédaka dès la fin de Yom Kippour, va te reposer et tout se passera au mieux pour toi !”.
C’est exactement ce qu’il est écrit dans notre Paracha : “Aharon et ses fils viendront, et les commettront [les fils de Kéhat] chacun à sa tâche et à ce qu’il doit porter” et le Hinoukh d’expliquer : “Les Léviim ne devront pas effectuer les travaux des Cohanim, et inversement, mais chacun s’occupera de la tâche qu’il lui a été dédié“.
Chacun doit connaître sa place, et jouer à fond le rôle qui est le sien, que ce soit celui qui étudie la Thora, celui qui la soutient, celui qui la diffuse ! De la même façon qu’une armée ne peut gagner une guerre sans les soldats qui sont en retrait, ainsi le Am Israël a besoin de tous ses réservistes pour servir Hachem.