Bo 5780 – n°313

Le tsadik Baba Salé

La paracha de la semaine raconte les dernières plaies.

La Thora nous donne une mitsva particulière de raconter à nos enfants la Sortie d’Egypte, afin d’assurer la transmission de l’Histoire aux futures générations.

Il convient de s’interroger sur la forme du verset : “למען תספר באזני בנך – afin que tu racontes aux oreilles de ton fils“. Pourquoi la Thora a t-elle précisé qu’il faut parler aux oreilles des enfants ?

Le Rav de Poniovitz, le Rav Yossef Shlomo Kahanemane, donne l’explication suivante. Lorsqu’il y a du bruit alentour, il est compliqué d’être entendu, et il faut donc élever la voix. Plus le bruit est fort, plus il faut crier pour que notre interlocuteur nous entende. Il en est ainsi pour le récit de la Sortie d’Egypte qui est la pierre angulaire de notre foi et de notre croyance.

Lorsque les vents hérétiques se dressent par dizaines, il ne suffit pas de raconter. Il faut parler fort, et dans les oreilles de nos enfants, afin de s’assurer qu’ils ne soient pas contaminés par ces maux rh”l.

On raconte qu’une fois, Baba Salé, dont c’est la hiloula aujourd’hui 4 Chévat, profita d’un voyage en France pour s’enquérir de son fils Rabbi Baroukh qui était alors jeune étudiant à la Yéchiva d’Aix-les-Bains. En arrivant, il rencontra le Roch Yéchiva Rav Haykin, et lui demanda des nouvelles de son fils. Le rav lui proposait de ne pas s’inquiéter, arguant que “la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre” et que le jeune Baroukh suivait les traces de son illustre père. Baba Salé lui répondit que c’était vrai, “sauf quand il y a beaucoup de vent“, auquel cas, la pomme peut s’éloigner, même loin.

Ainsi, retenons l’importance de protéger ses enfants contre les menaces de notre génération, qui sont autant de défis que nous, parents, devons relever.

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