Le Dvar Tora de cette semaine a été dédié pour la réfoua chéléma de Sarah Aliyah bat Annie Cohava.
Lorsque Yaakov quitta Haran, il s’arrêta en chemin pour dormir, après avoir veillé pendant 14 ans à étudier à la Yéchiva de Ever.
La Thora enseigne : “II [Yaakov] prit des pierres de l’endroit, les mit sous sa tête et passa la nuit dans ce lieu“. Rachi précise : “Il en a formé comme une murette de l’apparence d’une gouttière autour de sa tête, car il avait peur des bêtes féroces. Les pierres se sont disputées, l’une exigeant : « C’est sur moi que ce juste posera sa tête ! », et l’autre protestant : « Non ! c’est sur moi qu’il la posera ! ». Aussitôt, Hakadosh Baroukh Hou les a fondues en une seule pierre, comme il est écrit : « il prit “la pierre” [au singulier] qu’il avait mise sous sa tête »”.
A priori, on ne comprend pas l’action de Yaakov : en quoi une petite rangée autour de sa tête le protégera t-il ? Des bêtes féroces ne peuvent-elles pas casse cette mini-muraille ou bien passer par dessus ?
De même, plus loin dans la paracha, Yaakov dressa des bâtons pour aider le troupeau à engendrer des animaux tâchés. Pourtant, Rachi enseigne que des anges amenaient eux-mêmes les animaux en question depuis le troupeau des fils de Lavan. A quoi servaient donc les bâtons de Yaakov Avinou ?
Le Rav Simha Zissel de Kélèm, dans une lettre à son fils, tire de là un grand enseignement : le comportement de l’Homme sur terre, sa parnassa, sa protection, sa santé, … ne sont en fait qu’un seul grand et unique miracle qu’Hachem fait constamment pour lui, afin de l’éprouver et de lui laisser la possibilité de se tromper et de penser que “sa force et son intelligence lui ont apporté tout cela”, et ainsi oublier Hachem. Là est le véritable test de l’Homme.
Toutes les actions de Yaakov n’avaient en réalité aucun intérêt ! Ils les a faites uniquement pour diminuer la grandeur du miracle, et rendre les choses un peu plus naturelles, afin que son effort (“hichtadlout“) soit récompensé. Mais toutes ces réussites provenaient bien sûr d’Hachem uniquement.
Les Sages de la Grande Assemblée étaient bien conscients de cela, et ont institué dans le Modim de la Amida un remerciement pour “tous les miracles quotidiens”.