La paracha de la semaine nous enseigne les lois relatives à l’impureté et aux sacrifices suivant l’accouchement. Sur ce dernier point, les Sages nous expliquent que, sous le coup des douleurs de l’enfantement, la femme jure en vain de ne plus retomber enceinte, et qu’elle regrette par la suite son vœu lorsqu’elle commence à profiter de son bébé. Ainsi, pour réparer son parjure, elle doit amener deux sacrifices : une Ola (holocauste) et un Hatat (expiatoire).
Le Chem miChmouel explique que suite à sa faute originelle, Hava (Eve) reçu la malédiction d’accoucher dans la douleur. Ainsi, à chaque naissance, la femme répare cette faute. Cette première transgression fut en réalité composée de deux fautes : tout d’abord dans la pensée lorsqu’elle crut les paroles du Serpent, puis par la suite lorsqu’elle mangea du fruit défendu.
Par conséquent, lorsque la femme accouche et expie cette faute originelle, elle se doit d’amener deux sacrifices : une Ola (dont la Thora nous enseigne qu’elle répare les mauvaises pensées) et un Hatat (qui répare les mauvaises actions).
Pour terminer, on ne peut aborder ces deux parachot sans parler du Lachon Hara, qui était sanctionné de lèpre. A ce sujet, Rav Israël Salanter explique la juxtaposition de ces lois immédiatement après celles des éléments interdits (fin de la paracha Chémini) de la façon suivante : “Sois aussi pointilleux sur les paroles qui sortent de ta bouche que sur les aliments qui rentrent dans ta bouche !”. En effet, comme le cite notre maître le Hafets Haim dans son introduction, dire du Lachon Hara peut amener à transgresser des dizaines de mitsvot de la Thora : 14 commandements positifs et 17 négatifs ! Redoublons donc de vigilance !