La paracha ouvre par le sujet relatif à l’entrée en guerre : “Quand tu iras en guerre contre tes ennemis, que l’Éternel, ton Dieu, les livrera en ton pouvoir, et que tu leur feras des prisonniers“.
Nous devons comprendre que le Yetsèr Hara (mauvais penchant) est notre ennemi juré, contre lequel nous devons lutter toute notre vie, en faisant prendre le dessus à notre bon penchant.
A ce propos, notre maître le Hafets Haïm cite la parabole de deux associés dans une société. L’un des deux se sert dans la caisse et vole donc de l’argent de son associé. Il est évident que dès qu’il l’appendra, il réprimandera – au minimum – durement son associé, et ce, même s’il sait pertinemment qu’il ne récupérera jamais cet argent déjà utilisé et évaporé. Pourquoi donc le réprimander ? Car cela servira au moins pour le futur, afin d’éviter de se refaire arnaquer.
De même, il est possible qu’un des associés joue le rôle de celui qui ne veut que le bien de la société, et qui s’implique à fond, mais en réalité, il n’a qu’une seule idée en tête : retirer de l’argent sans se faire prendre. Dans ce cas, la vigilance doit être encore plus grande !
Il en est ainsi avec le Yetsèr Hara, dont le seul objectif est de nous empêcher d’accomplir la Thora et les mitsvot. Un Homme censé comprendra donc qu’il doive le combattre à chaque instant, et même si cela n’effacera pas le passé, cela le protégera pour le futur.
Le mauvais penchant propose même parfois d’accomplir quelques mitsvot, pour acquérir notre confiance et nous faire baisser notre garde, mais sa véritable intention est bien de nous faire fauter !
Ainsi, la Guémara de Bérakhot nous explique l’unique moyen que l’on dispose pour se défendre : le combattre perpétuellement ! Ce combat se fait principalement par l’étude continue de la Thora, puis par l’acceptation du joug divin en lisant le Chéma Israël, et en dernier recours, le souvenir du jour de la mort où nous devrons rendre des comptes sur chacune de nos actions et pensées.
Puissions nous être vigilant, et préparer ainsi le jugement de Roch Hachana avec sérénité.