Ki Tavo 5782 – n°398

Le Rav de Brisk

La paracha de la semaine commence par le sujet des “ביכורים – Bikourim” : les prémices. Chaque juif en Erets Israël avait la mitsva de prélever le premier fruit qui poussait sur chacun de ses arbres et de l’emmener en grande pompe au Beth Hamikdash, à Jérusalem. Ceci ne concernait que les sept espèces propres à Erets Israël : le blé, l’orge, le raisin, la figue, la grenade, l’olive et la datte.

Quel est le sens profond de cette mitsva ?

A la manière du “pidyion habène“, le rachat du premier-né, nous devons prendre conscience dans chaque domaine de notre vie que tout appartient à Hashem et provient d’Hashem. De même, lors de la conquête d’Israël par Yéhoshoua, la première ville tombée aux mains des Bné Israël fut Jéricho, et le peuple consacra tout le butin à Hashem, sans en tirer un quelconque profit. C’en est ainsi pour les prélèvements agricoles (Troumot, Maasrot, ‘Hala, Orla …) et pour les revenus financiers. Nous rendons toujours la première partie à Hashem – celle qui nous est la plus chère – pour Lui signifier que nous sommes conscients que tout provient de Sa bonté sans limite.

Nous pouvons extrapoler cet enseignement sur Roch Hachana, qui est le début de l’année. Nous devons donc la consacrer à 100% au service divin, notamment les prières et l’étude, et ne pas en gaspiller un seul instant en futilités.

Notre maître le Rav de Brisk avait l’habitude de lire tous les Tehilim plusieurs fois pendant Roch Hachana. Bien qu’il disait que l’étude de la Thora est évidemment d’un niveau suprême, il craignait lors de son étude de perdre quelques instants lorsqu’il se levait pour chercher un livre !

Nous sommes malheureusement très éloignés de ce niveau, mais nous pouvons prendre conscience de l’importance de ne pas gaspiller ces précieux instants et de les consacrer entièrement à Hashem, sans parole futile, mais uniquement avec des paroles de Thora et de crainte divine.

Laisser un commentaire