Emor 5775 – n°147

Rav Yossef Haim Zonenfeld
Rav Yossef Haim Zonenfeld

La paracha de la semaine nous enseigne la mitsva de Kidouch Hachem : la sanctification du Nom divin. Notre maître le Michna Broura cite l’enseignement des Sages qui nous apprend qu’on accomplit ce commandement à chaque fois qu’on dit la Kédoucha (prière dite à la synagogue) ou qu’on répond au Kadich.

A ce sujet, notre maître Rav Yossef ‘Haïm Zonenfeld raconte l’histoire suivante.

A Presbourg, en Autriche, vivait une riche femme qui soutenait la Yéchiva. Elle insistait cependant pour que soit récité chaque jour par un élève un Kadich, à la mémoire de ceux qui n’ont pas de proches pour le prononcer. Le Roch Yéchiva répondait toujours favorablement à sa demande. Au bout de quelques années, son commerce battit de l’aile et elle se retrouva dans une situation financière compliquée. Elle prévient donc le Roch Yéchiva qu’elle ne pourrait plus soutenir financièrement les étudiants de Thora, mais elle demanda que le Kadich journalier puisse continuer à être récité. Elle s’engagea à renouveler ses dons dès qu’elle le pourra. Le Roch Yéchiva accepta encore sa demande, et la femme quitta les bureaux de la Yéchiva, non sans expliquer son désarroi devant la situation à laquelle elle est confrontée : elle devait marier ses deux filles prochainement, et elle demeura sans le sou !

En sortant, elle rencontra soudainement un vieil homme avec un visage pur qui la questionna. Elle lui raconta toute son histoire, et la difficulté qu’elle a pour marier ses filles !

L’homme sortit de sa poche un chèque et y inscrivit une énorme somme, suffisante pour couvrir les frais des deux mariages. Vu la somme en question, il insista pour demander à deux étudiants d’être présents pour certifier la signature. Il précisa à la dame d’aller le lendemain encaisser le chèque dans la banque de la ville. La femme le remerciait avec ferveur, et prit conscience du miracle qu’Hakadosh Baroukh Hou était en train de lui faire.

Le lendemain, elle se rendit à la banque dès l’ouverture. Au guichet, on l’emmena directement dans le bureau du directeur, qui s’évanouit à la vue du chèque ! Au bout de quelques minutes, il reprit ses esprits, regarda le chèque et s’évanouit encore une fois ! Après être revenu à lui, il sortit une photo de son tiroir et demanda à la femme si c’était l’auteur du chèque. La femme lui confirma.

Devant la stupeur de tous, il expliqua l’énigme de ce chèque : « L’homme sur la photo est mon père. Cette nuit, il m’est apparu en rêve et m’a sermonné de m’être marié avec une goya. Il m’a dit que depuis qu’il est décédé, il n’a bénéficié d’aucun repos dans le Ciel, jusqu’à ce que le Kadich des étudiants de la Yéchiva demandé par cette femme lui accorde enfin du Na’hat. Il m’a prévenu qu’elle se présenterait demain à la banque pour encaisser un chèque, que je devrais honorer. En me réveillant, j’ai raconté mon rêve à ma femme qui se moqua de moi ! Maintenant, je comprends enfin l’importance du Kadich, et dès ce jour, je prends sur moi d’accomplir la Thora et les Mitsvot et de me rendre trois fois par jour à la synagogue pour prononcer le Kadich ! ».

Le Rav Zonenfeld conclut en disant que les deux jeunes étudiants témoins de la signature étaient Rav Grinwald, Av Bet Din de Satmar et lui-même !!!

Combien devons-nous nous renforcer dans la mitsva de Kidouch Hachem, notamment à la synagogue en respectant ce lieu saint et en ne prononçant aucune parole futile !

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