Chavouot 5778 – n°262

Le Mont Sinaï

Nous approchons à grand pas de la fête de Chavouot. Cette fête n’est pas simplement la date anniversaire du don de la Thora mais c’est véritablement un nouveau don de la Thora. En effet, puisqu’à Pessa’h, nous ne célébrons pas que l’anniversaire de la sortie d’Egypte, mais nous avons le devoir de ressentir que nous sommes en train de sortir d’Egypte, c’est en de même pour Chavouot.

Comment donc recevoir la Thora ?

Il est évident que c’est un long travail qui a déjà commencé depuis Pessa’h avec le compte du Omer. En effet, Chavouot est la seule fête qui n’a pas sa mitsva dédiée, comme la matsa à Pessa’h, la souka et le loulav à Soukot … Quelle différence avec Chavouot ?

En fait, comme toujours en lashon hakodesh, le nom signifie l’essence de la chose. Chavouot est nommé ainsi en référence des sept semaines (chavouot) qui séparent Pessa’h de la fête. Nous voyons donc que cette fête se caractérise par la préparation spirituelle nécessaire, représentée par les sept semaines d’élévation et de travail sur soi.

Nous retrouvons cette idée également concernant la date. C’est le seul événement de notre calendrier qui n’a pas de date fixe, mais qui tombe 50 jours après Pessa’h ! Cela peut être le 5, le 6 ou le 7 sivan, suivant les années et les mois complets ou non. Ici aussi, cette différence illustre que le jour en soi n’a pas d’importance mais c’est la préparation qui l’est !

Pour recevoir la Thora, tout se fait donc pendant 50 jours !

Le conseil que l’on peut donc donner est de se concentrer ces derniers jours sur le labeur dans l’étude, qui est le moyen de prouver notre attachement et notre volonté de recevoir la Thora ! Appliquons cela surtout à des moments difficiles, comme par exemple après le repas du Chabat ou le yétsèr hara nous pousse à deux mains vers notre lit ! Essayons d’étudier auparavant une heure, même si nos yeux sont lourds et essayent de se fermer ! Repoussons-nous jusqu’à la dernière force !

Ceci est évidemment valable pour les femmes ! Envoyez votre mari étudier exceptionnellement vendredi après-midi et déchargez-le des préparatifs du Chabat, même si c’est le moment où vous avez le plus besoin de lui !

Ajoutons un don supplémentaire pour un Kollèl ou une Yéchiva, même si nous avons déjà épuisé note maasser !

Ces efforts prouveront notre attachement indéfectible à l’étude de la Thora !

Concrètement, lors du don de la Thora, nous nous sommes distingués en répondant « naassé vénishma ». Nous avons l’habitude d’expliquer cette phrase par « nous allons faire [même sans comprendre] et nous comprendrons ». Le Saba de Novardok donne une autre interprétation : les Bné Israël ont d’abord accepté sur eux d’accomplir toutes les mitsvot sans aucune condition (« naassé »), mais en se soumettant complètement à Hakadosh Baroukh Hou. Puis seulement après, ils se soucièrent des détails de l’application des préceptes (« nishma »).

A notre niveau, nous devons donc agir de même et rendre une décision ferme de soumettre toute notre volonté à Hachem et à sa Thora ! Et transposons cette décision dès maintenant en actions concrètes !

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