Chavouot 5775 – n°150

Le Don de la Thora
Le Don de la Thora

Ce Dvar Torah a été dédié à la mémoire de Fritnè Bat Emma, qui nous a quitté cette semaine. Que cette étude contribue à l’élévation de son âme très haut dans le Gan Eden.

Nous entrons dans les « trois jours de séparation » précédant la fête de Chavouot, durant lesquels nous devons nous préparer au mieux à cette fête célébrant le Don de la Thora. En réalité, ce n’est pas juste une date anniversaire, mais nous allons revivre exactement le même événement : Hakadosh Baroukh Hou va nous donner la Thora, et nous devons donc nous y préparer de manière adéquate.

Tout le monde connait la Guémara racontant qu’Hachem a retourné le Mont Sinaï sur notre tête en nous menaçant : « si vous acceptez la Thora, tant mieux, sinon vous serez tous enterrés vivant sous la montagne ! ».

Pourtant, un autre Midrach bien connu explique qu’avant de nous donner la Thora, Hachem est d’abord parti la proposer à chaque peuple, qui l’a refusée à cause de mitsvot qui le dérangeaient : ne pas tuer, ne pas voler …

Une question se pose : si Hachem avait menacé également les autres peuples d’extermination, ils auraient également reçu la Thora ! Pourquoi n’a t-Il menacé que le Am Israël ?

Comme à son habitude, le Maguid de Douvna répond par une parabole.

Deux femmes emmenèrent en urgence leur bébé vers le même médecin. La première expliqua que son bébé était souffrant, et qu’il ne mangeait rien depuis plusieurs jours. Il donna son diagnostic et lui ordonna de lui donner tel médicament, mais de ne le forcer en aucun cas à manger, jusqu’à que le bébé réclame de lui-même.

La seconde femme expliqua au docteur que son bébé venait d’être sevré du lait maternel, et que depuis, il ne mangeait rien du tout, mais ne faisait que pleurer de longues heures ! Le médecin lui conseilla de lui ouvrir la bouche de force et de l’alimenter contre son gré.

Les deux femmes s’étonnèrent de réponses opposées à la même question. Le médecin les éclaira : « le premier bébé souffre de maux d’estomac, sa guérison ne peut donc venir que par un repos complet de son système digestif, et il ne faut donc surtout pas le forcer à manger. Le second, quant à lui, vient d’être sevré et a faim. Il faut donc le forcer les premières fois, pour qu’il comprenne que la nourriture est bonne, et il continuera par lui-même à manger ».

Cette image s’applique également au Don de la Thora. Le Peuple Juif est par essence saint et pur, mais il n’avait pas encore gouté à la douceur du miel de la Thora. Il fallait donc le forcer à recevoir la Thora, afin de lui rentrer dans la bouche quelques gouttes de miel, qu’il comprenne que c’est « gai et appétissant » et qu’il en redemande avec joie et entrain. A l’inverse, les autres peuples n’ont pas cette étincelle de spiritualité et cette sainteté ! Ils ont un mauvais fond et donc Hachem ne les a pas contraints à recevoir la Thora !

Puissions-nous nous renforcer dans l’étude de la Thora, dans son soutien et dans le respect et l’admiration à ceux qui l’enseignent et qui l’étudient, afin de montrer à Hakadosh Baroukh Hou que nous aimons cette Thora et que nous la recevrons cette fois par amour !

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