Béhaalotékha 5783 – n°421

La paracha de la semaine a une particularité unique dans toute la Thora. Deux versets traitant d’un tout autre sujet ont été déplacés pour y être insérés au milieu de notre paracha. Ils sont entourés de deux lettres noun “נ” inversés.

Pourquoi des versets de Thora ont-ils été mutés transférés ? Et pourquoi c’est la lettre noun qui les entoure ? Et pourquoi ce noun est-il inversé ? N’importe quelle lettre, même non inversée, aurait fait l’affaire en guise de signalement de cette particularité !

Rashi nous enseigne que cette paracha a été insérée à cet endroit spécifiquement pour interrompre entre deux malheurs.

Avant le noun, la Thora raconte que les Bné Israël quittèrent le Har Sinaï sur ordre divin, en voyant la colonne de nuée se lever.

Cet épisode est un malheur car les Bné Israël, bien qu’ils accomplirent à la lettre la parole d’Hachem, quittèrent le Har Sinaï, « comme des enfants qui quittent l’école », joyeux de partir en courant dès que la sonnerie retentit.

Après le noun, les Sages font allusion à la plainte que les Bné Israël adressèrent à Hakadosh Baroukh Hou à cause de la fatigue des déplacements dans le désert.

Pourquoi un noun ? En araméen, noun signifie un poisson. Bien que les poissons vivent dans l’eau, ils accourent dès qu’on leur vide une nouvelle bouteille d’eau dans leur étang, avide d’une nouvelle eau fraiche et limpide.

Ainsi, les Bné Israël auraient dû, même après avoir reçu la Thora au Har Sinaï, être assoiffés d’entendre de nouveaux ‘hidoushim de Thora et faire tout pour y rester encore un peu, et partir vraiment à contrecœur en trainant des pieds.

C’est pour cela que c’est la lettre noun qui a été choisie, et qu’elle est inversée, pour enseigner qu’un Ben Israël doit toujours courir vers la Thora, même quand les conditions sont compliquées et que cela demande un grand effort !

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