Balak 5782 – n°394

Notre paracha parle longuement des malédictions que tenta Bilam de prononcer contre le Am Israël, à la demande de Balak roi de Moav.

A la toute fin de la Thora, lorsque Moshé Rabénou quitta ce monde, la Thora témoigne : “il n’y a plus paru en Israël un prophète comme Moshé, avec qui Hashem communiqua face à face“. Le Sifri nous déduit de ce verset que dans le Am Israël il n’y eut plus de prophète du niveau de Moshé, mais chez les goyim, nous trouvons Bilam qui égalait Moshé Rabénou !

Comment comprendre ce Midrash ? Bilam était un être certes doué de facultés prophétiques extraordinaires mais était d’un autre côté une personne complètement dépravée et débauchée ! Comment les Sages peuvent-ils dire de Bilam que son niveau était plus important que nos plus grands prophètes tels que Shmouel, Yéshayaou, Yrmyaou, Yé’hezkèl etc ?

Il existe en réalité deux types de prophéties différentes. Moshé Rabénou parlait “en direct” avec Hakadosh Baroukh Hou, comme deux hommes peuvent converser. Par contre, tous nos autres prophètes reçurent des visions qu’ils devaient se charger de déchiffrer, tel Jérémie qui vit un bâton avec des amandes ou une marmite brulante tournée vers le nord. Ainsi, il leur fallait donc décrypter ces apparitions, ce qui pouvait dans certains cas laisser place à d’éventuelles erreurs d’interprétation.

C’est sur ce point que la prophétie de Bilam est comparée à celle de Moshé Rabénou. Il ne reçut pas seulement des paraboles prophétiques qu’il fallait traduire. Au contraire, les bénédictions qu’il prononça finalement au profit du Am Israël étaient toutes claires : “Il n’aperçoit point de fautes chez Yaakov, il ne voit point de mal en Israël: Hashem est avec lui, et l’amitié d’un roi le protège … Qu’elles sont belles tes tentes, Yaakov! Tes demeures, Israël … un astre s’élance de Yaakov, et une comète surgit du sein d’Israël, qui écrasera les sommités de Moav“.

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