Pin’has 5782 – n°395

Dans notre paracha, Hashem choisit le futur dirigeant du peuple juif dans le désert, qui remplacera Moshé Rabénou au moment de l’entrée en Erets Israël.

Rashi nous enseigne que Moshé raisonna ainsi : “Le moment est venu de m’occuper de mes propres intérêts et de demander que mes enfants héritent de mon statut. Hakadosh Baroukh Hou lui répondit : « Ce n’est pas ma volonté, mais Yehochoua mérite de recueillir la récompense de sa fidélité pour n’avoir pas bougé de l’intérieur de la tente »“.

Il est évident que si Moshé Rabénou voulut que ses enfants héritent de son titre, c’est qu’ils étaient à un niveau spirituel extrêmement élevé et qu’ils pouvaient endosser ce rôle. Jamais il n’aurait essayer de “placer” ses enfants au détriment du peuple ! Pourquoi Hakadosh Baroukh Hou préféra plutôt Yéhochoua ?

De plus, Rachi cite les Sages nous enseignant que les Anciens s’exprimèrent ainsi : “Moshé est tel le soleil, Yéhochoua est tel la lune, quelle honte ! quel déshonneur !“. Pourquoi se plaignirent-ils ? Est-ce une honte de ne pas avoir à notre époque de Rashba, de Ktsot ha’Hoshène ou de Rabbi Amram Ibn Diwan ? Chaque génération a ses propres sages, selon l’adage “דור דור ודורשיו – Yfta’h dans sa génération comme Shmouel dans sa génération !“.

Les fils de Moshé Rabénou arrivèrent à ce niveau spirituel sans effort : Moshé Rabénou parlait régulièrement et à sa guise avec Hashem “face-à-face”, sans intermédiaire ni vision imagée ! Hashem ne voulait pas d’un dirigeant qui ne s’était pas travaillé ni efforcé. Il choisit donc Yéhoshoua qui passa sa vie dans la tente de l’étude et proche de Moshé Rabénou.

Ainsi, les Anciens comparèrent Yéhoshoua à la lune qui reçoit sa lumière du soleil Moshé Rabénou ! Et lorsqu’ils dirent “quelle honte ! quel déshonneur !“, ils faisaient allusion à eux-mêmes : “Nous aussi, nous aurions pu être choisis si seulement nous nous étions accolés à Moshé Rabénou ! Honte sur nous ! Nous aurions dû faire comme Yéhoshoua !“.

Sachons apprendre d’ici l’importance de se coller aux tsadikim et sages de notre génération !

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