La Thora débute par l’épisode du départ de Yaakov Avinou de Béèr Shéva. Il est écrit “ויצא יעקב מבאר שבע וילך חרנה – Yaakov quitta Béèr Shéva et alla à ‘Haran ». Rachi s’interroge pourquoi la Thora écrit-elle que Yaakov est sorti de Béèr Shéva ? Nous connaissions déjà son lieu de résidence et donc la destination était amplement suffisante ! C’est pour nous apprendre que le départ d’un juste fait impression dans l’endroit qu’il quitte. Aussi longtemps que le juste se trouve dans une ville, c’est lui qui en est la beauté, c’est lui qui en est l’éclat, c’est lui qui en est la majesté. Lorsqu’il la quitte, finie sa beauté, fini son éclat, finie sa majesté
Le Rav Moshé Shneyder apprend de ce Rachi qu’un tsadik, même s’il est caché et inconnu du grand public, influe sur la ville et lui amène de la sainteté. En effet, Yaakov était un ba’hour yéchiva ainsi qu’il est écrit “איש תם יושב אוהלים – [Yaakov] vivait sous la tente [où il s’adonnait à la Thora]“. Pourtant, en quittant la ville, tous ont ressenti un immense vide.
Pourquoi ? Car quand les habitants voient un Ben Thora, ils apprennent évidemment de son comportement et de ses habitudes. Mais plus encore, ils comprennent que la Thora est une Thora de vie qui passe de génération en génération n’importe où sur terre, les poussant ainsi à suivre le chemin de la Thora !
A chaque génération, les mécréants disent qu’il faut adapter la Thora à la génération et à l’époque ! Qu’à notre époque moderne, cette Thora ancestrale n’a plus lieu d’être telle quelle rh”l !
Notre meilleure réponse est justement de s’efforcer de faire la Thora dans toute sa pureté telle qu’elle nous a été donné au Har Sinaï par l’intermédiaire de Moshé Rabénou sans changer un iota ! Ainsi, nous pourrons continuer la chaîne vieille de 3000 ans et transmettre cet héritage à notre tour à nos enfants et petits-enfants.