Vayéchèv 5777 – n°217

Dès samedi soir, commence la fête de ‘Hanouka, durant laquelle nos ancêtres ont vécu les miracles de l’allumage de la Ménora (candélabre) pendant huit jours, et de la victoire militaire contre les grecs. Le Rambam compare la mitsva de l’allumage des bougies de ‘Hanouka à celle des quatre coupes de vin que l’on doit boire à Pessa’h. En effet, de même qu’à Pessa’h, un pauvre complètement démuni doit vendre son habit pour pouvoir acheter du vin, il devra faire de même à ‘Hanouka afin d’acheter l’huile et les mèches nécessaires à l’allumage.

Quel est le rapport entre ces deux mitsvot ? Pourquoi cette règle ne s’applique pas à d’autres mitsvot fondamentales comme les Téfilines par exemple ?

La mitsva des quatre coupes a été fixée en souvenir de la sortie d’Egypte, qui est le fondement de la émouna – la foi en Hachem, ainsi que l’a expliqué le Rav au Kouzari. En effet, la Création du Monde ne peut pas être prouvée, alors que la sortie d’Egypte s’est déroulée devant des centaines de millions de personnes et a été entendue dans le monde entier ! Le Saba de Kélèm disait d’ailleurs que pendant des milliers d’années, le lieu précis de la traversée de la Mer Rouge était connu de tous ! C’est pourquoi un pauvre devra même vendre son habit pour accomplir la mitsva des quatre coupes : elle vient rappeler les miracles de la sortie d’Egypte qui sont les fondements de notre foi.

Le Rambam nous enseigne donc qu’il en est de même avec la mitsva de ‘Hanouka. Quel est l’importance fondamentale de cette mitsva ?

Le Saba de Kélèm écrit qu’après 40 ans pendant lesquelles il allumait les bougies de ‘Hanouka, il comprit enfin la bénédiction que l’on prononce : « שעשה נסים לאבותנו בימים ההם בזמן הזה – qui a accompli des miracles à nos ancêtres à leur époque, de nos jours ». Quelle est donc la signification de « à leur époque, de nos jours » ? Il expliqua donc que bien que le miracle fut « à leur époque », il ne leur était pas destiné. Les ‘Hashmonaïm n’avaient pas besoin de ce miracle pour renforcer leur foi ! Ils vivaient déjà au jour le jour au Beth haMikdash ! Tout le but de ce miracle était donc de renforcer la émouna des générations futures.

Ainsi, « de nos jours », en réfléchissant aux miracles de « leur époque », nous pouvons nous renforcer dans notre foi et se rapprocher encore d’Hakadosh Baroukh Hou. Réfléchissons donc à la méssirout néfèch (sacrifice) de nos ancêtres qui n’hésitèrent pas à se battre à une dizaine contre des dizaines de milliers, dans le seul but de pouvoir étudier la Thora et accomplir les mitsvot ! De nos jours, où b’’h il est possible de les accomplir sans aucun danger, nous n’avons plus aucune excuse pour nous en dispenser !

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