Dans la paracha de la semaine, figure le Chéma Israël suivi du premier paragraphe : véahavta.
On y fait mention du devoir d’enseigner la Thora à son fils : “Tu inculqueras [les paroles de Thora] à tes enfants et tu en parleras, que ce soit dans ta maison, ou en voyage, en te couchant et en te levant“.
La tournure du verset est quelque peu déstabilisante. Il aurait dû plutôt être écrit : “Tu inculqueras [les paroles de Thora] à tes enfants et ils en parleront … “.
Le Rav Chimon Chkop, Roch Yéchivat Grodna, explique que la Thora vient nous préciser une condition obligatoire pour transmettre la Thora à ses enfants.
Quand arriveras-tu à enseigner la Thora à tes enfants ? Uniquement lorsqu’ils verront que tu parles toi-même de Thora, que ce soit dans ta maison, en voyage, en te couchant et en te levant ! Si les enfants voient en leur père un exemple vivant, ils désireront recevoir des enseignements de sa part.
Pour illustrer ce fondement, un Rav raconta une histoire. Il avait prit sur lui – comme les Sages nous l’enseignent – d’apprendre cette première phrase à son jeune fils : “Tora tsiva lanou Moché moracha kéhilat Yaakov“. Malgré ses efforts, le petit n’arriva toujours pas au bout de quelques semaines à reproduire ces quelques mots. Un jour, alors qu’ils étaient en chemin, ils passèrent devant un vendeur de pastèques ambulant, qui criait “pastèques rouges bien sucrées ! pastèques rouges bien sucrées !”. Le fils se mit alors à répéter plusieurs fois cette phrase ! Le père comprit alors comment faire pour que son fils retienne ce fameux verset ! Il ne faisait que lui dire le verset, alors que le vendeur, lui, criait !
Si une bougie éclaire fortement, elle peut allumer celle présente à ses côtés.
La leçon est claire : si l’enfant voit comment la Thora est vivante chez son père, il sera influencé et voudra étudier également !