Matot Massé 5780 – n°328

Rav Yossef Haim Zonenfeld

Dans la parachat Matot, Hachem ordonne à Moshé Rabénou de venger l’honneur des Bné Israël en faisant la guerre à Midyane, coupable d’avoir fait fauté le peuple.

Hakadosh Baroukh Hou précise à Moshé qu’après cette dernière injection, il mourra. Rachi nous enseigne que Moshé accomplit l’ordre divin immédiatement et avec joie, bien que cela accéléra sa disparition.

Nous déduisons de ce Rachi que tant que Moshé ne fit pas la guerre à Midyan, il était impossible qu’il meure. S’il avait décidé de retarder cette guerre, sa vie en aurait été tout autant prolongée.

Quel est donc le lien profond entre la guerre de Midyan et la mort de Moshé Rabénou ?

Le Rav Yossef ‘Haïm Zonnenfeld, qui était le Rav de Jérusalem il y a une centaine d’année, explique que nous voyons ici s’appliquer le principe de « zé léoumate zé bara élokim – זה לעומת זה ברא אלוקים », c’est-à-dire qu’Hakadosh Baroukh Hou a créé un monde où le forces de la Sainteté et les forces de l’Impureté sont en tout point égales. Dès que les forces du Mal prennent le dessus, Hachem rétablit l’équilibre en ajoutant de la Sainteté dans ce Monde. Ainsi, le monde pouvait supporter l’existence de Bilam (prophète goy champion de l’impureté) car Moshé Rabénou vivait.

Le Rav explique donc qu’après la guerre de Midyan – où Bilam fut tué -, la présence de Moshé Rabénou n’était plus obligatoire, mais avant, le monde ne pouvait pas supporter tant de Mal sans la sainteté de Moshé Rabénou !

Il en fut de même lors de la sortie d’Egypte, où les 10 plaies avaient pour but de rétablir la balance qui était en faveur des magiciens égyptiens, dotés de forces spirituelles élevées.

Cet enseignement est valable également de nos jours. Les évolutions technologiques révolutionnent le monde et le font progresser de manière fulgurante, mais sont également la source de tant d’immoralités et d’impureté !

Notre réponse aux agressions extérieures doit donc être un renforcement de la Sainteté par l’étude de la Thora et la pratique des mitsvot.

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