Vayishla’h 5782 – n°367

La parachat Vayishla’h commence par la rencontre entre Yaakov et son frère Essav. La Thora nous raconte longuement comment Yaakov organisa cette rencontre pour essayer d’attendrir Essav et annuler son dessein meurtrier.

Il se prépara de trois façons : il pria Hashem de le sauver, envoya des cadeaux à Essav et se tint prêt à combattre.

Le Ramban, dans son introduction à notre paracha, explique pourquoi la Thora s’est tant épandue à ce sujet. Cela vient nous enseigner que Yaakov Avinou ne se reposa sur sa piété mais fit tous les efforts qu’un homme doit faire pour sauver sa peau, sans espérer un quelconque miracle divin.

Cependant, après 34 ans de séparation, n’eut-il pas été suffisant d’envoyer quelques cadeaux ou quelques messages d’apaisement ? N’est-ce pas commun que deux frères se réconcilient même après une longue période d’inimité ? Et donc, une question se pose sur le Ramban : si Yaakov ne s’était pas préparé à la guerre, pourrait-on l’accuser d’avoir dérogé à l’enseignement des Sages selon lequel « אין סומכין על הנס– on ne peut compter sur un miracle » ? En quoi un éventuel pardon d’Essav successif aux prières et aux cadeaux de Yaakov aurait été considéré comme un miracle ?

Rabbi Yérou’ham de Mir enseigne qu’en effet, réussir à changer une mauvaise mida (trait de caractère) chez l’Homme tient du miracle ! Et de ce fait, Yaakov ne se suffit pas de prières ou d’offrandes, car sans faire tous les efforts nécessaires, il aurait été extraordinaire de voir Essav enlever la haine de son cœur, et Yaakov aurait ainsi transgressé le précepte des Sages !

Nous apprenons de cet enseignement à quel point l’homme a la devoir de se travailler pour arriver à déraciner le mal qui est en lui. C’est le travail de toute une vie ! A nous de le commencer immédiatement, pour arriver à nos fin avant qu’il ne soit trop tard !

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