Vayichlah 5775 – n°127

Dans notre paracha, nous rencontrons l’épisode la rencontre de Yaakov Avinou avec Essav haRacha. En plus de prier, Yaakov fit envoyer à son frère des cadeaux par des envoyés pour l’amadouer. Ces derniers revinrent vers lui pour lui annoncer qu’Essav est en chemin, accompagné des 400 soldats !

A ce moment là, la Thora témoigne : « Yaakov fut saisi d’une grande peur ». Rachi explique que Yaakov craignit en fait qu’une défaite l’attendait, eu égard à de possibles fautes qu’il aurait commises !

Le Machguia’h Rabbi Yérou’ham de Mir fit remarquer que malgré l’armée puissante en chemin pour l’exterminer avec sa famille, il ne fut saisi d’aucune peur lié au combat l’attendant ! Il ne craignit pas de se faire tuer au combat avec sa famille, car il savait très bien que les victoires militaires ne dépendent que d’Hakadosh Baroukh Hou et de ses propres mérites. Il douta juste que de possibles fautes aient pu faire pencher la balance en sa défaveur.

Ce principe apparaît également dans l’enseignement de la Guémara lié à la punition divine que fut l’attaque mortelle de serpents, qui visa les Bné Israël dans le désert. La Guémara nous enseigne : « Ce sont vraiment les serpents qui tuent ? C’est la faute qui tue !!! ».

A ce sujet, lors du congrès de la Agoudat Israël en 5697 (1937), les rabbanim discutèrent plusieurs jours des menaces spirituelles et matérielles pesant sur le peuple juif en Europe. Lors de la cérémonie de clôture, ils demandèrent au Rav de Ponioviz de prononcer les conclusions.

Il raconta une parabole. Un homme dormait dans une maison qui commença à prendre feu. Les gens cherchèrent un moyen de sauver le malheureux. Il n’entendait pas les cris. Ils décidèrent donc de sortir le lit de la maison. En essayant, ils se rendirent compte que la porte n’était pas assez large. Ils commencèrent donc à scier le linteau de la porte pour que le lit puisse passer, et qu’on puisse sauver l’homme endormi. Un passant s’écria : « Vous êtes bêtes ! Le temps que vous terminiez, la maison sera entièrement calciné ! Allez plutôt le réveiller ! ».

Le Rav expliqua qu’il en est ainsi pour nous. Nous avons parlé longtemps des dangers nous menaçant ! Mais ce ne sont que des signaux pour nous réveiller ! Examinons d’abord notre comportement et nos actions ! Faisons tchouva (repentir), corrigeons-nous et nous n’aurons plus de soucis !

Ce message est bien sûr toujours d’actualité. De nos jours où les dangers spirituels et matériels nous agressent de l’extérieur et aussi malheureusement de l’intérieur, prenons sur nous de nous rapprocher d’Hachem, de faire le bien et d’accomplir encore plus de mitsvot !

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