Tetsavé 5776 – n°182

Les habits du Cohen
Les habits du Cohen

Le Dvar Thora de cette semaine est dédié à la guérison complète de Hava Bat Rahel Naama, parmi tous les malades. Que le mérite de cette étude l’aide à revenir en pleine forme.

La paracha de la semaine nous enseigne comment étaient confectionnés les huit habits du Cohen Gadol (Grand Prêtre) et les quatre que portaient les autres Cohanim.

Un des huit habits du Cohen Gadol était le mé’il, la robe du éfod, dont la frange inférieur était couronné de  clochettes, nous annonçant l’arrivée du Cohen Gadol. A propos de ce vêtement, il est écrit : « Tu feras la robe du éfod, entièrement d’azur. L’ouverture pour sa tête sera au milieu, il y aura une bordure à son ouverture autour, un ouvrage de tisserand, elle lui sera comme l’ouverture d’une cotte de mailles, elle ne déchirera pas. Tu feras sur ses bords des grenades d’azur, de pourpre et d’écarlate, et des clochettes d’or au milieu d’elles autour. Elle sera sur Aharon, son bruit s’entendra à sa venue vers le sanctuaire ».

La guémara nous apprend que cet habit expiait la faute de la médisance (lachon hara), puisque le son des clochettes réparait le son des paroles interdites.

Notre maître le ‘Hafets ‘Haïm précise que c’est la raison pour laquelle le mé’il était composé uniquement de fils tékhélèt (azur), allusion à la guémara enseignant que cette couleur ressemble à la mer, qui elle-même ressemble au ciel, qui ressemble au Trône Divin. Ainsi, on se souviendra qu’on sera jugé devant le Trône Divin pour chacune des paroles de médisance que l’on a prononcées dans notre vie.

Le ‘Hafets ‘Haïm continue son explication du verset :

L’ouverture pour sa tête (en hébreu pi rocho pouvant aussi signifier la bouche de sa tête): ceci fait allusion à la guémara enseignant que le monde repose sur celui qui retient ses paroles et freine sa fougue lors d’une discorde.

Il y aura une bordure à son ouverture autour, un ouvrage de tisserand : l’Homme doit imaginer que ses lèvres sont cousues, afin qu’il ne puisse les ouvrir.

Comme l’ouverture d’une cotte de mailles : Rachi explique que leurs cuirasses comportaient un ourlet replié. C’est une allusion à l’armure que l’Homme porte lors d’un combat. Cette armure le protège des flèches que l’ennemi lui lance. Ainsi, en ne répondant pas lors d’une dispute, l’Homme se protège et provoque que son interlocuteur se taira inévitablement. Par contre, s’il répond, la situation ne fera que s’envenimer et s’empirer sans que l’autre ne se taise.

Les grenades d’azur et les clochettes d’or : elles font allusion à la guémara qui enseigne que l’art et le savoir-faire de l’Homme dans ce monde-ci est de savoir se rendre muet, sauf en ce qui concerne l’étude de la Thora. Le ‘Hafets ‘Haïm explique que dès que l’Homme a un moment pour étudier, alors il ne doit pas perdre son temps en vain, mais l’utiliser à bon escient et étudier la Thora, faisant ainsi entendre le son de sa voix. Dès qu’il ne peut plus étudier, quelle qu’en soit la raison, il doit se rendre muet.

Son bruit s’entendra à sa venue vers le sanctuaire : s’il agit ainsi, il sera assuré que le bruit de son étude et de ses prières sera entendu et agréé dans le Ciel.

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