Térouma 5775 – n°138

Rav-Yaakov-GalinskiLa paracha de la semaine décrit l’ordre divin de construire un Michkan (Sanctuaire) pour faire résider la Chékhina (Présence Divine).

Hachem ordonne de construire également des ustensiles sacrés, notamment le Aron (Arche Sainte). Ce Aron devait être recouvert du Kaporèt (couvercle) sur lequel trônaient deux Kérouvim (chérubins). Qu’étaient donc ces chérubins ? Nos Sages nous enseignent qu’ils avaient une tête d’enfant pur. Cependant, dans la parachat Béréchit, lorsqu’Hachem expulsa Adam haRichon du Gan Edèn, il est écrit dans la Thora que des Kérouvim s’étaient postés à l’entrée du Gan Edèn, pour le surveiller. Rachi explique là-bas qu’il s’agissait d’anges destructeurs.

Ces Kérouvim sont-ils de mignons enfants ou des anges destructeurs ?

Le Rav Yaakov Galinski explique que les deux explications ne se contredisent pas : cela dépend de l’éducation que l’on donne à ses enfants : ils peuvent devenir mignons avec un visage pur ou bien être de véritables destructeurs.

A ce sujet, il raconte la parabole suivante. A la fin de la première guerre mondiale, les frontières furent redécoupées. A un certain endroit, un fleuve fut désigné comme frontière entre deux pays. Les habitants juifs d’un village tout proche du fleuve s’opposèrent à ce redécoupage, au motif que le cimetière juif se trouvait de l’autre côté du fleuve, et qu’ils ne pourraient plus enterrer ou visiter leurs morts. Les gardes-frontières s’engagèrent à leur fournir des laissez-passer sur simple demande. Rapidement, les habitants comprirent qu’un juteux commerce de contrebande était envisageable en faisant passer des produits interdits d’un pays à l’autre. Ils organisèrent donc de faux enterrements et remplirent les cercueils de ces produits. Au bout d’un certain temps, les gardes-frontières remarquèrent que non seulement les juifs ne pleuraient pas pendant les enterrements, mais se permettaient en plus de discuter !

Ils ordonnèrent d’ouvrir un cercueil pour vérifier son contenu. Les juifs d’opposèrent en invoquant le grand manque de respect au défunt et le grand interdit que cela représente dans la Thora. Le gouverneur apparu et expliqua qu’il n’avait aucune intention de manquer de respect à quiconque, et que le cas échéant, il présenterait des excuses publiques aux juifs. Ces derniers, voyant qu’ils n’arriveraient pas à le convaincre, se mettent à l’implorer en pleurant ! Le gouverneur répondit : « si vous aviez pleuré au bon moment, vous n’aurez pas eu à pleurer maintenant ! ».

Ainsi, explique le Rav Galinski, les gens viennent me pleurer en demandant une bénédiction pour que leur enfant revienne dans le chemin de la Thora. Mais s’ils avaient pleuré dans leurs prières pour qu’il grandisse dans la bonne voie, il n’aurait pas eu à pleurer maintenant !

Puissions-nous nous renforcer dans nos prières, pour avoir le mérite de voir nos enfants grandir dans la Thora et les Mitsvot et qu’ils puissent nous réjouir à nous ainsi qu’à Hakadosh Baroukh Hou !

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