Pessa’h 5776 – n°191

BechalakhNous approchons du septième jour de Pessa’h. Dans le cycle des fêtes du calendrier juif, il n’y a que deux jours où nous ne prononçons que le Hallel abrégé. Pour Roch Hachana, la Guémara explique qu’on ne peut pas raisonnablement dire le Hallel, alors que les livres de la Vie et de la Mort sont ouverts devant Hachem. Concernant le 7ème jour de Pessa’h, les Sages nous enseignent que le Hallel n’est pas approprié car les Egyptiens coulant dans la Mer Rouge, comment peut-on se réjouir ?

En quoi le 7ème jour de Pessa’h est-il différent des autres jours de fête ?

Ce jour est celui où le peuple juif était bloqué, encerclé par les Egyptiens d’un côté, les bêtes féroces de l’autre, et la mer de l’autre côté. A ce moment, Moché Rabénou pria Hachem pour qu’Il sauve le peuple. Hakadosh Baroukh Hou lui répondit : « Pourquoi pries-tu ? Parle au peuple et pénétrez [dans l’eau] », c’est-à-dire qu’Hachem ne voulait pas à ce moment de sa prière. Puis, Na’hchon Ben Aminadav entra le premier dans la Mer Rouge. Il avança et lorsque l’eau allait le noyer, il implora Hachem : « Sauve-moi Hachem, car l’eau va me tuer ». A cet instant, Hakadosh Baroukh Hou ouvrit la mer et les Bné Israël furent sauvés.

Pourquoi Hachem n’accepta pas la prière de Moché, alors que celle de Na’hchon permit de fendre la mer ???

Il existe des moments graves où la téfila ne suffit plus, mais une grande dose de messirout néfèch (sacrifice) est nécessaire pour qu’Hachem nous sauve ! C’est exactement ce que Na’hchon nous enseigna.

Les Sages nous enseignent que la parnassa (subsistance) de l’Homme est difficile comme l’ouverture de la Mer Rouge. Nous voyons bien que tous les animaux mangent à satiété sans aucune difficulté. L’Homme est la seule créature qui doit s’efforcer pour subvenir à ses besoins. Ceci est dû à la règle qu’Hachem a insufflé dans ce monde qui impose à l’Homme de toujours se préoccuper pour savoir s’il y aura assez de clients aujourd’hui ou si son salaire sera suffisant. Cela le maintient sous une pression constante qui lui impose de se sacrifier et se livrer corps et âme et de ne se reposer que sur Hachem. Ainsi, en se rapprochant encore plus d’Hachem, il méritera de recevoir la bénédiction divine. C’est exactement le parallèle que les Sages font avec l’ouverture de la Mer Rouge, qui nécessita une grande dose de messirout néfèch (sacrifice).

Nous nous trouvons de nos jours exactement dans la situation des Bné Israël, acculés devant la Mer. Nous subissons des attaques matérielles et spirituelles de l’extérieur et de l’intérieur de notre peuple. Nous ne pouvons pas y résister et les surpasser sans se sacrifier complètement.

C’est la leçon du 7ème jour de Pessa’h. Savoir se sacrifier corps et âme pour Hachem et sa Thora.

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