Pékoudé 5776 – n°185

tabernacleLa paracha Pékoudé conclut le ‘Houmach Chémot et plus particulièrement les parachiot décrivant la construction du Sanctuaire (le Michkan). Elle s’appelle Pékoudé au nom du décompte des matériaux offerts par le Am Israël. En effet, le Midrash raconte que les Bné Israël suspectèrent Moché Rabénou d’avoir détourné une partie des dons récoltés pour le Sanctuaire. Ils s’exprimèrent ainsi : « Comment l’homme qui fut responsable de ramasser l’or, l’argent, le cuivre, les pierres précieuses, les peaux … peut-il ne pas s’enrichir ? ». Il a surement dû ouvrir un compte en Suisse ou investir dans l’immobilier !

Pour se laver de tout soupçon, Moché Rabénou commença à énumérer le détail de tous les dons ainsi que l’utilisation qu’il en a faite pour la fabrication de chaque ustensile du Michkan !

Comment les Bné Israël ont-ils pu soupçonner le père de tous les prophètes, qui parlait en tête-à-tête avec Hakadosh Baroukh Hou, celui qu’Hachem Lui-même surnomma « nééman – digne de confiance » !?

On trouve la réponse dans le Midrash lui-même ! « Comment l’homme qui fut responsable de ramasser l’or, l’argent, le cuivre, les pierres précieuses, les peaux … peut-il ne pas s’enrichir ? », c’est-à-dire que leur étonnement prouva qu’ils auraient agi ainsi s’ils avaient été à la place de Moché Rabénou ! En constatant qu’il n’avait rien pris, ils furent surpris !

Ceci vient corréler l’enseignement de nos Sages « כל הפוסל, במומו פוסל » selon lequel les défauts que l’on constate chez son prochain sont en fait la réflexion de nos propres défauts, puisque nous avons tendance à chercher chez l’autre ses mauvais points. Qu’est qu’un mauvais point ? Comment le reconnaître ? Tout simplement suivant notre propre expérience personnelle !

Ainsi, les remontrances et les exigences que nous imposons à notre entourage doivent être relativisées et complètement annulées, en constatant que nous devons d’abord corriger chez nous ce mauvais trait de caractère. Une fois notre introspection terminée, nous arrêterons par nous-même de voir le mal chez notre prochain.

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