Noakh 5774 – n°70

menottes-billetsL’enseignement central de la paracha de la semaine est bien sûr le déluge qui détruisit toute l’Humanité, sauf Noah, sa famille et les animaux embarqués dans l’Arche.
Rachi cite la Guémara de Sanhédrin (108a) qui nous apprend, que le Déluge fut décrété pour punir les vols incessants dont se rendaient coupables les hommes, et bien qu’ils faisaient également d’autres fautes graves (idolatrie, relations interdites), le décret tomba avec le vol.Pour illustrer la gravité de cette faute, citons cette parabole.

Un homme partit dans un village loin de sa famille pour une longue période dans le but de ramasser de l’argent pour pouvoir les nourrir pour plusieurs années. Au bout de ces quelques années, il empocha assez d’argent et décida de rentrer et envoya une lettre à sa famille pour les prévenir qu’il arriverait dans un mois à telle date par tel bateau. Cependant, un des habitants du village lui demanda : ” As-tu réglé toutes tes dettes avant de partir, même les plus minimes ?”. Il lui répondit: “Ne t’inquiètes pas, j’ai tout remboursé et même s’il reste quelques pièces à rendre à quelqu’un, ce n’est pas si grave, et je ne risque rien”.
Il entama donc son voyage et la traversée touchant à sa fin, il se mit sur le pont et vit le rivage se rapprocher. Sa famille l’attendait sur le port, et vit le bateau grossir au fur et à mesure qu’il se rapprochait. Soudain, des policiers l’arrêtèrent au motif qu’il avait oublié de rembourser une infime dette dans le village de départ. Malgré ses supplications de pouvoir au moins parler quelques minutes à ses enfants, les policiers ne lui permirent pas de descendre du bateau.

Ainsi, dans ce monde, nous devons être vigilant de ne pas voler le moindre centime, car notre néchama (âme) sera hass véchalom renvoyée ici-bas uniquement pour rembourser son dû. Il en est de même pour tous les dommages causés, même si ce n’était pas un vol matériel, tel qu’utiliser un objet de quelqu’un qui ne le désire pas sans sa permission, entrer chez quelqu’un, se garder sur un parking privé …

On s’interroge parfois sur des cas extrêmes, pourquoi certains sont décédés très jeunes, ou bien très vieux, ceci pourrait résoudre une partie de l’équation …

2 réflexions au sujet de « Noakh 5774 – n°70 »

    1. Bien sûr, ce n’était pas une réponse à la fameuse question de “tsadik véra lo” mais juste expliquer qu’on peut revenir ici bas uniquement pour quelques centimes non remboursés … puis repartir immédiatement (si le tikoun de la néchama est terminé).

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