Nasso 5774 – n°103

nassoLa paracha Nasso traite entre autres des prélèvements à donner au Cohen. A ce sujet, la Thora enseigne : “L’homme garde possession de ses choses saintes. Dès qu’il les a données au Cohen, elle lui appartienne [au propriétaire d’origine]“. L’Homme croit souvent, à tort, que son argent et toutes ses acquisitions lui appartiendront éternellement, mais quand l’Homme quitte ce monde, ce sont uniquement les mitsvot et la Thora qu’il a étudiée qui l’accompagnent.Le Midrash cite à ce sujet une parabole. Un homme (Réouven) connaissait trois personnes : un très bon ami, un ami et une simple connaissance. Dans la ville se répandit une rumeur l’accusant gravement, et le roi le fit convoquer. Réouven angoissait et décida d’appeler son proche ami pour qu’il accompagne et le défende devant le roi en vantant ses vaillantes actions. Malheureusement, il refusa même de présenter au palais royal. Il sollicita alors son second ami pour qu’il puisse intercéder en sa faveur. Celui-ci accepta de se présenter avec lui devant le roi, mais informa Réouven qu’il ne pourrait pas argumenter en sa faveur. Confronté à un dilemme, mais n’ayant pas le choix, il se tourna alors vers sa connaissance et l’implora de l’aider. Celui-ci, à sa grande surprise, accepta avec plaisir et le sauva d’une mort certaine. Ainsi :

  • le roi c’est Hakadosh Baroukh Hou qui est le Roi des rois des rois.
  • Réouven, c’est chacun d’entre nous.
  • Notre bon ami, c’est l’argent et les biens que nous possédons et que nous aimons beaucoup. Ils nous abandonnent complètement lorsque nous quittons ce monde.
  • Notre ami moins proche, c’est nos enfants et nos proches qui accompagnent l’homme jusqu’à la tombe, mais qui le quittent juste après.
  • La connaissance qui le sauva, c’est nos mitsvot et notre repentir qui nous entourent même après la mort.

Le Hafets Haïm explique que nos amis les plus fidèles, ce sont ces choses saintes qui sont continuellement à nos côtés, et ce seront nos avocats pour nous défendre devant Hachem. Nous devons donc les multiplier au maximum ! Le verset conclut : “Dès qu’il les a données au Cohen, elle lui appartienne [au propriétaire d’origine]“, c’est-à-dire que parmi tout l’argent qu’un homme gagne dans sa vie, il ne lui restera rien à la fin, si ce n’est celui qu’il a distribué pour la Tsédaka et le soutien à l’étude de la Thora. Ce sont ses vraies seules acquisitions !

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