Matot 5777 – n°235

Ce Dvar Thora est dédié à l’élévation de l’âme de la mère d’un de mes amis les plus fidèles à cet enseignement hebdomadaire, Kamouna Bat Ayala, dont c’est le Yortsaït cette semaine. Que le mérite de l’étude de son fils soit pour elle une source de na’hat dans le Ciel.

Rav Aharon Kotler

La paracha de Matot nous raconte la requête particulière que formulèrent les tribus de Gad et de Réouvèn avant de rentrer en Israël. Contrairement aux autres tribus, Ils demandèrent à recevoir en héritage les terres du côté oriental du Jourdain, qui avaient de nombreux pâturages propices au bétail nombreux qui fut le leur.

Le Midrash enseigne que leur préférence pour une terre fertile en dehors d’Erets Israël provoqua qu’ils furent les premiers à partir en exil, lors de la destruction du Bet HaMikdash.

Notre maître Rav Aharon Kotler explique que bien que leurs intentions étaient louables, puisqu’il est évident qu’ils ne voulaient pas s’enrichir par amour de l’argent, mais uniquement pour pouvoir étudier la Thora sans joug financier, ils furent quand même punis d’avoir délaisser la sainteté inhérente à Erets Israël. En effet, bien que la rive orientale du Jourdain est partiellement considérée comme Erets Israël, certaines mitsvot (prémices, omèr, deux pains de Chavouot) ne peuvent provenir que de la partie occidentale du Jourdain ! Ainsi, abandonner ces quelques mitsvot provoqua un exil prématuré !

Nous apprenons de là à quel point il faut être vigilant de ne pas abandonner un endroit de Thora pour des considérations financières ou matérielles. On risquera de perdre la partie spirituelle mais également les avantages financiers espérés, comme ce fut le cas de ces deux tribus !

Les Sages enseignent également que les tribus de Gad et de Réouvèn sont comparées à un « cœur débile » (לב כסיל), c’est-à-dire qu’ils négligèrent le principal (ykar – עיקר) et privilégièrent le secondaire (tafèl – טפל ). En effet, ils demandèrent d’abord à construire des enclos et abris pour leurs troupeaux et seulement ensuite des villes pour leurs familles ! Moshé Rabénou les corrigèrent en inversant le sens de leur demande !

L’enseignement à retenir est que nous devons être conscients des vraies valeurs dans la vie. Rien n’est plus important que la Thora et la Avodat Hachem ! Si dans notre éducation, nous montrons à nos enfants ce que nous considérons comme important, nous aurons le mérite de les voir grandir à leur tour dans la Thora et les Mitsvot. En cette période de vacances si propice à baisser la garde devant le yétsèr hara, sachons montrer à nos enfants que nous ne baisserons pas la garde à aucun moment, que ce soit pour les prières à la synagogue, le respect de la Cacherout, et bien sûr les règles de tsniyout (décence) à respecter même loin de notre cocon familial et même en périodes de fortes chaleurs. Lorsque nos enfants verront que ces points sont essentiels, ils grandiront en se souvenant que rien ne vaudra jamais le respect des commandements divins.

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