Ki Tissa 5774 – n°90

hafets-haimLa paracha nous rappelle la mitsva du Chabat : “Véchamérou béné Israël èt haChabat” (Les Bné Israël observeront la Chabat).

On chante dans Lékha Dodi que le Chabat est le Mékor HaBrakha, la source de toutes les bénédictions.

A ce sujet, le Rav Kaplan raconte que quand il était étudiant à la Yéchiva de Mir en Europe, il logeait chez une famille et, au réveil, rejoignait la Yéchiva toute la journée. Un vendredi, en partant, il entendit la maîtresse de maison, au moment où son mari partait au marché régional, le prévenir de ne pas tarder car « aujourd’hui, c’est Chabat ».

Lorsque l’étudiant revint à la maison après Minha, il vit cette dame à la fenêtre, qui, en attendant son mari, murmurait : « c’est presque Chabat, c’est presque Chabat … ». Il lui dit : « madame, je ne comprends pas votre impatience ! Chabat ne commence que dans plusieurs heures ! ». Elle lui raconta son histoire. Pendant de longues années, ce couple ne réussit pas à avoir d’enfant, et par miracle, au bord du désespoir, ils eurent un garçon. En grandissant, ils s’aperçurent qu’il était atteint d’une maladie grave au cœur, et le médecin de la ville, impuissant, les envoya consulter un médecin renommé à Vilna. Après avoir examiné l’enfant, il leur annonça crûment qu’il était vain « d’investir de l’argent » pour sauver un enfant, à qui il ne reste que quelques années, tout au plus, à vivre. Abattus, ils s’apprêtèrent à rentrer lorsque les habitants de Vilna les conseillèrent de s’arrêter en chemin à Radin chez le Hafets Haïm pour recevoir un conseil ou une bénédiction.

Notre maître le Hafets Haïm leur conseilla de s’engager à recevoir le Chabat plus tôt, et que la table de Chabat soit déjà prête dès le midi. Le couple prit cet engagement, et miraculeusement, leur fils guérit complètement.

Ainsi, expliqua cette femme, « tu comprends pourquoi je suis déjà angoissée, en voyant que mon mari tarde … ».

Puissions-nous nous renforcer dans le respect du Chabat, en montrant notre attente et en étant prêt à recevoir la Reine Chabat !

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